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Pierre CAPY
Catherine GABANEL
Lieu
Bibliothèque Rochefort
Horaires
Un vendredi par mois à 20H30
Cotisation annuelle : 15 €
Si vous avez envie d’écrire, de dire, de chanter un poème ou un texte qui vous touche, ou tout simplement d’écouter, venez nous rejoindre : dans un esprit de partage bienveillant, chaque soirée à thème réunit passionnés et amateurs de poésie sous toutes ses formes
Charles Trenet
La poésie est partout, encore faut-il savoir la trouver !
PC
Comme une plume
Comme une plume
Laisse des mots dans son sillage
Donne des nouvelles
Estompe les distances
Protége du froid de l'hiver
Comme une plume
Trace dans la glaise
De mon cerveau
Des chemins de neurones
Pour garder ta mémoire
Comme les plumes
Guident la flèche
Au cœur de sa cible
Pour faire tomber les chaînes
Et garder les liens sans attacher
J'écris
Je grave
Je m'envole
Comme la plume chahutée
Par le vent qui balaye mes yeux
Pierre Capy
LE TEMPS
Vendredi 13 décembre 2019 Pierre C. lui-même lança cette séance en évoquant, dans un beau texte de son cru le « souffle lent du temps dans son cou » : nous avions déjà compris que le temps était un partenaire quelque peu vampirique et peu fréquentable. Ce sentiment ne se démentit pas tout au long de la soirée, malgré les efforts d’un spécialiste, Albert Einstein, pour relativiser un peu ce grand désespoir de sa douce fantaisie, relayé par les mots joyeux et paisibles d’Étienne Klein. Tous deux, en physiciens, semblent avoir apprivoisé l’angoisse de la finitude, du temps compté. En français, le mot temps pouvait être pris de différentes manières : on pouvait entendre « temps qui passe » ou « temps qu’il fait ». Force est de constater que nous avons tous choisi celui qui, loin d’être le souffle d’un jovial petit vent printanier, est plutôt l’épée de Damoclès qui nous plombe parfois l’existence. Il reste que ces grands textes essentiels et quelque peu grinçants sont également superbes: Baudelaire et son Horloge, ce « dieu sinistre, effrayant, impassible, dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi ! »; Ferré, pour qui « même les plus chouettes souvenirs ça t'as une de ces gueules » et qui, à la galerie, farfouille dans les rayons d'la mort » (sombre, mais d’une beauté qui donne la chair de poule); Moustaki l’épicurien qui, en toute nonchalance et liberté, clame, « Mon enfance est si loin, il est déjà demain »; Barbara qui préfère aller se réchauffer à un autre soleil que d’attendre comme les femmes de marins celui qui ne reviendra plus; Aznavour et son « temps des uns et des autres qui peut devenir nôtre »; Souchon nostalgique et coquet qui ramène ses cheveux vers l’avant pour faire plus jeune. Tous brodèrent sur cette mystérieuse entité avec beaucoup de bonheur et de poésie. Et malgré tout, nous avons bien ri : avec les tic-tacs d’Isabelle qui pour « combattre le trac en allant passer le bac se torche à l’armagnac », avec Devos qui fit comme d’habitude souffler un vent de folie dans cette course vaine après le temps, avec Brel et son texte virtuose sur la Grand-mère cynique qui compte ses sous pendant que son époux court après la bonne. Et aussi ces vieux exemples de « jeunisme » avec La Fontaine et ses trois jouvenceaux qui raillent leur aîné et le toisent de leur arrogance. Le fabuliste n’aurait pas été désavoué par Brassens qui décidait aussi que « le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con ». Dont acte. Mais si l’on en croit Hervé, porte-voix d’Appolinaire, l’heure est néanmoins à l’optimisme puisque « Les jours s’en vont, je demeure ». Finalement, c’est dans la permanence et la stabilité des éléments qu’il faut chercher la sérénité puisque, dixit Pierre C. « la cendre se nourrit de la terre et la vie renaît de la poussière ». Une très belle image de la cendre habituellement associée à la mort et retournée magiquement par Pierre comme terreau de la vie. Pour terminer, cette salutaire et magnifique injonction du grand Ronsard
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578
Et ceci, même si comme Jean Peyrol, cité par Christiane,
« On interroge de vieilles photos Et qu’on a l’impression que le temps nous ment ».
Laissons dire ce menteur et attendons le printemps !
La saison 2019-2020 a débuté le vendredi 11 octobre à la bibliothèque de Rochefort-en-Yvelines. Nous étions une quinzaine.
Dans un premier temps, nous avons discuté de la responsabilité de l’activité et du mode de fonctionnement que nous souhaitions adopter pour cette année.
Il a été décidé :
- que l’activité serait sous la responsabilité de Pierre C et de Gérard ;
- que l’animation des rencontres serait assurée par l’un ou l’autre ;
- et que la fin de la soirée serait organisée, à tour de rôle, par 2 à 3 d’entre nous.
Le calendrier des rencontres, joint en fin de compte-rendu, est susceptible d’évoluer. Ainsi, pour ceux qui n’ont pas pu venir à une soirée, pensez à vérifier la date de la réunion à venir.
Après ce temps consacré à l’organisation, nous avons partagé nos textes et chansons. Comme à l’accoutumé, il n’y avait pas de thème pour cette première rencontre.
Plusieurs textes et chansons ont été dédiés à Danielle Lemaire qui nous avait quittée quelques jours plus tôt.
Nous avons également salué avec regrets le départ de Michel et Bernadette qui vont déménager très bientôt et ne pourrons plus participer à nos soirées. Nous espérons néanmoins les revoir de temps en temps.
Pour la prochaine réunion le 15/11/2019 :
- le thème est : « les couleurs »
- Véronique, Catherine et Hubert se chargent de l’organisation du pot.
A très bientôt